En mettant au centre des réflexions la question de l’apprentissage à distance, le contexte épidémique actuel a fait tourner une page dans le monde de la formation. Le digital est devenu un enjeu stratégique pour les entreprises qui cherchent à enrichir leur offre de formation, en exploitant des ressources pédagogiques digitales adaptées et de plus en plus performantes.
Afin de faire le choix le plus judicieux, les organisations doivent connaitre les possibilités qu’offre le Digital Learning de nos jours. Petit tour d’horizon sur les tendances phares de 2022 qu’il ne faut pas ignorer pour une stratégie Digital Learning réussie.
1. Les classes virtuelles
La classe virtuelle est un outil qui offre au formateur la possibilité de former à distance des apprenants de manière synchrone. Son concept permet de reproduire des conditions de formation égales à une formation en présentiel.
Dans un modèle d’apprentissage en classe virtuelle, l’apprenant n’est jamais seul. Bien qu’il soit à distance derrière un ordinateur, une tablette ou un smartphone, il est en présence d’un formateur, ainsi que d’autres apprenants lors de la session. Tous peuvent échanger par visioconférence, chat, visionner des vidéos, réaliser des quiz et partager leur écran ou d’autres contenus. Grâce à une expérience pédagogique très fidèle à celles que les apprenants peuvent avoir dans un salle de formation physique, les classes virtuelles renforcent le taux d’engagement, généralement plus difficile à obtenir avec le e-learning distanciel et différé.
Grâce à une expérience pédagogique très fidèle à celles que les apprenants peuvent avoir dans un salle de formation physique, les classes virtuelles renforcent le taux d’engagement, généralement plus difficile à obtenir avec le Digital Learning distanciel et différé.
Aujourd’hui, les formats classiques de digital learning, de 30 ou 40 minutes, sont considérés comme trop longs pour les générations actuelles, toujours en mouvement et qui ne consacre que rarement une plage horaire ininterrompue à l’apprentissage en e-learning. Alors comment pousser l’apprenant contemporain à se former, apprendre via des modules?
Il suffit d’adapter le format d’apprentissage à son style de vie, tout centré sur l’instant présent et la rapidité. En effet, dans les transports en commun, dans l’ascenseur ou dans une salle d’attente, on passe le temps en surfant sur son téléphone. C’est là que le mobile learning peut tout à fait trouver une légitimité, tout comme le nugget learning, qui s’instaure parfaitement dans ce qu’on peut appeler le “snakeable content”, c’est-à- dire un contenu qui peut être consommé en quelques instants.
3. Les podcasts pédagogiques
Le podcast est la grande redécouverte de 2021 avec l’émergence de Club House (avril 2020), qui a révolutionné les usages et a contraint les acteurs majeurs à se lancer dans l’aventure en développant un écosystème audio.
Le podcast pédagogique est une source d’apprentissage efficace. Il relate des expériences réelles pour ancrer les messages, la répétition favorise la rétention des informations. L’audio s’avère donc parfait pour mémoriser, faire passer des messages et des émotions. L’apprenant peut se créer sa propre représentation mentale.
Ainsi le podcast pédagogique trouve sa place parmi vos ressources pédagogiques les plus innovantes pour sensibiliser, former et valider des acquis.
C’est le petit nouveau qui a connu son essor avec le confinement. Il s’agit d’un “mini-MOOC” d’une durée de 1 à 2 heures sauf que, contrairement au MOOC, il n’y a pas de date de départ et de fin : c’est une ressource mise à disposition de l’apprenant, et qui peut être mobilisée à tout moment.
Les master class, ou classe de maître en français, sont organisées sur le schéma d’une conférence, où l’intervenant partage son expérience ou sa maîtrise d’un sujet, et propose aux participants d’échanger à ce sujet. La particularité d’une master class est qu’elle repose sur une spécialisation, tel un cours de perfectionnement. Le concept se décline désormais à de nombreux domaines d’activité comme l’économie, la finance, le management, la gestion, le digital…
La master class peut d’ailleurs être organisée sous forme de cycle afin d’aller plus loin dans l’étude d’une thématique particulière.
5. Le Learner Generated Content (LGC)
Le LGC a comme objectif d’intégrer l’apprenant dans le processus de création de la formation. La pyramide de la transmission des savoirs est inversée : c’est l’apprenant qui produit le contenu et le formateur qui anime le réseau de créateurs, qui modère et valide les contenus.
Cette technique d’apprentissage permet d’accélérer le développement des contenus, créer des contenus plus proches du terrain et de répondre ainsi plus rapidement aux besoins réels de formation. Mais elle peut permettre aussi de construire un knowledge management et/ou l’intelligence collective pour gérer les connaissances et les compétences de l’entreprise.
L’iconographie a connu un regain d’intérêt avec la notion de “stories apprenantes”. Il s’agit de collections de contenus photos et/ou vidéos qui mettent en avant les moments forts pour l’apprenant avec des punchlines, des stickers, des liens.
C’est ce qu’on appelle le “motion design” ou “motion graphic design” : donner vie aux images pour capter l’attention et favoriser l’engagement ainsi que la mémorisation de l’apprenant. Reste au pédagogue à construire une ligne éditoriale et iconographique qui construit un univers formatif cohérent avec la charte graphique de l’entreprise, et l’ensemble des outils d’animation.
L’innovation majeure de l’immersif fut annoncé le 28 octobre 2021 au Facebook Connect : “Le métavers sera le successeur de l’internet mobile” a déclaré Mark Zuckerberg. L’immersive learning ou apprentissage immersif consiste à immerger l’apprenant dans un univers virtuel pour lui faire vivre des situations réalistes. C’est donc un enseignement pratique, complémentaire d’un apprentissage théorique. Cet apprentissage par immersion peut se faire dans un univers 100 % virtuel (réalité virtuelle) ou dans un univers réel, mais enrichi d’éléments virtuels (réalité augmentée).
L’apprentissage immersif augmente la mémorisation, via des automatismes aidant à acquérir des réflexes. Un réflexe acquis est durable. En effet, nous retenons 10 % de ce que nous lisons, 30 % de ce que nous voyons, 60 % de ce que nous faisons et 90 % de ce que nous enseignons.
C’est la grande supériorité de la pratique sur la théorie, car l’apprenant est concentré, fait travailler sa mémoire visuelle et apprend dans un univers ludique et valorisant. Ainsi, dans le cadre de l’apprentissage d’une langue étrangère, un apprentissage par immersion s’avère plus efficace qu’une formation plus classique en présentiel.
8. L’Internet of Things (IoT)
L’IoT (“internet des objets”), c’est l’ensemble des objets connectés à internet (hors smartphones et tablettes). Fin 2020, il y avait 12 milliards d’objets connectés dans le monde pour moins de 8 milliards d’habitants. Le marché des objets connectés et de l’Internet of Things (IoT) est en forte mutation, avec l’apparition d’une pléthore d’objets communicants et d’applications associées.
En formation, cette démocratisation des outils permet de placer l’apprenant au centre. Grâce aux wearables (montres, bracelets, lunettes), il devient possible d’obtenir une somme d’informations en continu, ce qui ouvre à une nouvelle gouvernance des datas avec une politique de big data/IA et une montée en puissance du “quantify-self” : les apprenants s’évaluent et pilotent directement leurs apprentissages.
Le Learning Analytics est un dispositif qui permet d’évaluer les retombées des formations et de les optimiser grâce à la data.
Le principe est simple : les données récoltées permettent d’identifier les axes d’amélioration possibles pour optimiser les formations. Qu’il s’agisse du parcours utilisateur sur les outils, des contenus favoris des utilisateurs ou encore des points bloquants : le Learning Analytics permet de mesurer clairement les retombées des formations digitales selon les indicateurs les plus pertinents pour votre entreprise. A la clé ? Un meilleur apprentissage, une augmentation de la productivité des utilisateurs sur les outils digitaux, et donc une meilleure performance au quotidien !
10. Learning Experience Platform (LXP)
La digitalisation croissante de la formation professionnelle conduit à une nouvelle expérience d’apprentissage pour les collaborateurs.
La LXP constitue une nouvelle génération de plateformes e-learning. Avec la LXP, on change d’orientation : c’est l’utilisateur et son expérience d’apprentissage qui sont mis au centre du concept. On ne parle dès lors plus de Learning Management System mais de Learning Experience Platform.
Une plateforme LXP propose à chaque apprenant des contenus pédagogiques personnalisés et évolutifs en fonction de ses attentes. C’est un outil interactif, intuitif, où l’échange est très présent et stimule la motivation des collaborateurs en cours de formation : les contenus peuvent par exemple être partagés et commentés. L’objectif principal d’une plateforme LXP est de favoriser l’engagement de l’apprenant, un élément clé dans la réussite d’une formation digitale.